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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 07:00

Sea.jpgAu loin, la douce mélodie des vagues s’échouant sur la plage.

Au loin, les reflets du soleil sur l’océan turquoise.

Au loin, les hurlements de gremlins qui ne sont pas les leurs.

 

Etendue sur une serviette moelleuse, le corps délicieusement parfumé à la crème solaire, une main baladeuse explorant innocemment le torse brûlant de l’Apollon, légèrement appuyée sur un coude, elle approche ses lèvres pulpeuses des siennes - non moins juteuses - pour y déposer un baiser torride, quand elle crache, tousse et lui envoie un jet de bile sablonneuse en plein visage !

  • -         Non mais ça va pas ! Tu débloques ou quoi ?! vocifère l’Apollon agressé.

 

Elle lance un regard contrit vers l’objet de son désir outragé et cligne aussitôt des yeux dans un cri de douleur :

  • -         Aie ! Ca pique, ça pique ! Fais quelque chose !

 

De son œil droit encore valide, elle aperçoit au loin les coupables, lancés dans une course folle laissant derrière eux le spectacle désolant de leurs victimes attaquées par les nuées de sable qu’ils soulèvent sur leur passage.

Les protestations qui s’élèvent n’affolent pas ces délinquants dont les rires insolents fouettent les visages outrés aussi sûrement qu’en pleine tempête du désert.

 

Délestés enfin de ces grains indésirables, les amants reprennent consciencieusement là où ils s’étaient interrompus…

 

Etendue sur une serviette moelleuse, le corps délicieusement parfumé à la crème solaire, une main baladeuse explorant innocemment le torse brûlant de l’Apollon, une brise légère s’efforce, sans succès, d’éteindre le feu de la passion qui brûle en eux. Leurs corps se rapprochent, unis vers le même désir d’exploration quand une tornade ensablée s’abat sur leurs ébats avortés.

A quelques dizaines de centimètres de leur étreinte sableuse, une mégère secoue sa serviette de façon éhontée, sans un regard pour leur libido ensevelie…

 

Déterrés de l’affront, ils reprennent consciencieusement là où ils s’étaient interrompus…

 

Etendue sur une serviette moelleuse, le corps délicieusement parfumé à la crème solaire, une main baladeuse explorant innocemment le torse brûlant de l’Apollon, la chaleur émanant de son être chauffé par les UV – mais pas que – l’embrase, leurs caresses s’enhardissent quand un gremlin à la peau rêche vient étouffer le brasier qui les consume, ne laissant derrière lui qu’une étincelle agonisante.

  • -         Oh pardon ! J’vous avais pas vu !

 

Ils sentent plus qu’ils ne voient des milliers de petits grains malfaisants se glisser dans les moindres recoins de leur anatomie sous le fier regard de l’Homme-Sable qui s’enfuit en se moquant.

 

 

Etendue sur ma serviette jadis moelleuse, le corps délicieusement enseveli sous les algues rapportées par mes gremlins, explorant innocemment le crâne si peu dégarni de mon Apollon, j’observe, amusée, les ébats infructueux des jeunes amants.

Et je me dis que :

a)        Soit le choix judicieux de cette plage réservée aux Gremlins and Co est une façon coquine d’échauffer leurs sens pour atteindre l’apothéose finale dans un coin plus reculé.

b)        Soit l’Apollon n’a aucune envie de concrétiser, d’où ce choix qui s’avère d’une grande sournoiserie.

c)        Soit ces deux-là sont vraiment crétins…

 

  • -         Pourquoi as-tu choisi cette plage ? fait la jeune fille interrompant le cours de ma pensée.
  • -         Parce que, hier, sur les galets, t’as pas arrêté d’râler !

 

La réalité dépasse souvent la fiction…

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16 août 2010 1 16 /08 /août /2010 07:00

body.jpgEnviron tous les 2 ans, je fais une crise de suractivité sportive. Elle s’impose brutalement à moi à l’approche des beaux jours qui coïncide bizarrement avec une invasion d’articles aussi explicites que culpabilisants : « Comment perdre vos kilos superflus ? », « Belle et ferme à 40 ans ? C’est encore possible ! ». Je croise ma silhouette dans le miroir et regrette presque que l’hiver ne dure pas 12 mois : A l’abri sous mon pull et ma doudoune, c’est la planque idéale. Mais voilà, comme tout le monde, dès l’apparition du soleil, j’ai besoin de faire prendre l’air à mes gambettes. Je les maquille d’un peu d’auto-bronzant pour masquer leur aspect maladif après de longs mois d’hibernation mais n’est-ce pas un peu (oui, un peu seulement !) de cellulite que je vois, là, implantée disgracieusement sur le haut de ma cuisse ?  Ah la la, c’est pas très beau, surtout quand mon regard coule sur la fille du magazine qui me nargue avec ses longues jambes toutes lisses… J’ai beau me dire que ces photos sont archi retouchées, que des fesses comme ça, ça n’existe pas dans la vraie vie, quand même, j’ai mal…

 

C’est décidé, je vais me remettre au sport !

Mon enthousiasme retombe aussi sec quand il me faut choisir lequel, car ce que je déteste

par-dessus tout, c’est de transpirer, de souffrir, d’être essoufflée, de devenir rouge tomate et de marcher en canard pendant des jours, pour un résultat qui se fait attendre des mois durant. Compte-tenu de ces contraintes, je suis mal barrée pour me fabriquer un corps de sirène avant l’été.

Entendons-nous bien : J’ai déjà un corps de sirène, seulement, c’est une sirène qui a eu 3 anguilles, alors, évidemment, il y a quelques retouches à faire…

 

Grignotant quelques barres chocolatées, j’exclue d’emblée le jogging qui, en plus d’être éreintant physiquement est complètement débile ; je cours suffisamment la journée pour ne pas me l’infliger par plaisir !

Je ne me suis pas réinscrite au club de gym, ça m’énerve, primo, de voir des bimbos qui se pavanent le justaucorps dans le derrière, secundo, de me rendre compte qu’il y a des mamies de plus de 70 ans qui ont plus de muscles que moi.

Je feuillette distraitement mon magazine, à la recherche d’une hypothétique solution quand soudain, miracle ! Ou devrai-je dire miracle! Je tombe sur deux « communiqués de presse » faits pour moi. L’un me vante les vertus d’une nouvelle pilule qui raffermit en dormant, l’autre, m’explique que grâce à de petites électrodes invisibles, je peux muscler mon corps tout en regardant ma série préférée à la télé ! Je suis une femme comblée, je vais enfin être une sportive de haut niveau sans en subir les désagréments.

Mon chéri arrive sur ces entrefaites, s’étonnant du bonheur qui irradie mon visage. Mutine, je lui passe les articles. Je l’observe, m’attendant à tout moment à ce qu’il partage mon enthousiasme proche du délire. Il fronce les sourcils, puis fait les yeux ronds, pour finalement s’écrouler dans un fou rire incontrôlable :

- Ah, ah, ah, ce que c’est drôle, parvient-il à articuler entre deux hoquets, et dire qu’il y a de pôvres filles pour croire à des trucs pareils !!

Et moi, de rire (jaune) avec lui. Bien sûr que je n’y crois pas ! Ca se saurait si ça marchait, hein ?

 

En attendant, je n’ai toujours pas trouvé l’activité dite sportive qui m’épargnera fatigue et douleurs tout en remodelant ma silhouette en une semaine, pourtant on ne peut pas dire que je manque de volonté, ça fait au moins deux jours que je cherche…

Fatiguée par tant d’efforts, je m’octroie une petite pause télé et là, je tombe sur une « Spéciale Météo » qui nous annonce que l’on va vivre l’été le plus pourri depuis trois décennies. Je dois être la seule à me réjouir :

Puisque mon maillot va rester sagement dans son tiroir, y’a plus urgence…

 

Rediff toujours...

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9 août 2010 1 09 /08 /août /2010 07:00

Ah, ah ! Je vous y prends petite coquine ! Vous croyez que je ne vous vois pas dans le métro, dans le train, au bureau, même aux toilettes, consulter en cachette votre horoscope du jour, de la semaine, du mois, de l'année ???

Assise à vos côtés, je vous entends soupirer de contentement, sourire timidement quand les astres vous sont cléments tout en vérifiant que personne ne vous regarde... Mais, quand d'aventure, ils se trompent (d'après vous !), vous vous renfrognez, convaincue soudain que vous n'y croyez pas, passant votre exaspération sur le premier venu.

 

Ne vous ai-je pas récemment surprise en grande conversation avec votre amie, lui jurant solennellement que vous ne lisiez JAMAIS cet amas de stupidités - vous avez utilisé un terme plus virulent, mais épargnons notre lecteur - tout en prenant plaisir à observer son visage se décomposer car elle ne décide rien sans l'avoir consulté.

Oh, que vous êtes vilaine de vous repaître de son apparente infériorité...

 

N'avez-vous pas allumé votre ordinateur très tôt ce matin, à l'insu de tous ; ne vous-êtes-vous pas connectée à un de ces nombreux sites dont je tairai le nom, à l'affût du moindre indice favorable sur ce grand projet que vous devez présenter aujourd'hui et qui, vous a-t-on dit, sera décisif pour votre avenir ? La main tremblante, le doigt hésitant, le cœur battant, vous avez appuyé sur la touche de vérité. Et puis, devant ces quelques lignes aussi floues qu'ininterprétables, vous vous êtes gentiment sermonnée, soulagée malgré tout qu'aucune catastrophe n'y soit annoncée.

 

En route vers une dure journée de labeur, je vous ai surprise à lire au-dessus de mon épaule cet horoscope pourtant honni. Amusée, je vous l'ai tendu afin de vous éviter ce torticolis douloureux qui vous gagnait et j'ai ri devant votre expression offusquée d'avoir été prise en flagrant délit de curiosité.

 

Oh, perfide créature ! Vous vous êtes moquée bien sournoisement de votre collaboratrice qui vous prédisait votre avenir tout en écoutant d'une oreille attentive l'annonce d'une rencontre imminente et mystérieuse ; vous y avez songé toute la journée, votre entourage s'étonnant de votre soudaine légèreté.

Fébrile, dans l'attente de cet évènement insolite, vous multipliiez minauderies et œillades frivoles cherchant vainement quelque signe avant-coureur de ce bouleversement attendu.

Que vous voilà déçue, le soir venu, d'avoir espéré en vain...

 

Maussade, vous rentrez chez vous, pestez contre cette vraie naïveté dans laquelle vous vous abîmez : « Faut-il être crédule, tout de même, pour accorder crédit à ces chimères !», pensez-vous en découvrant, stupéfaite, cette vieille connaissance depuis si longtemps oubliée qui vous attend dans le salon. Voilà que vacille votre esprit cartésien !

 

En allant vous coucher, vous gloussez doucement, heureuse finalement d'avoir rêvé, imaginé, divagué, espéré, et admettez, sans détours cette coïncidence amusante quoique dénuée de mystère.

 

Demain, comme tous les jours, vous réitérerez votre manège, luttant contre ce désir inavoué de connaître ce que vous réserve la journée à venir.

Demain, comme tous les jours, vous cèderez.

 

Bannissez votre honte, si les horoscopes existent et en si grande quantité qu'on ne peut les éviter, c'est bien parce qu'ils sont lus par des millions d'individus qui, comme vous, comme moi, y jettent un œil, « juste pour voir ». Alors, faites-vous plaisir, ne prenez que le meilleur car comme disait cet illustre anonyme : « Il n'y a pas de mal à se faire du bien ! ».

 

Rediff encore...

 

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 07:00

Il était une fois, dans un pays merveilleux, une reine vivant en parfaite harmonie avec ses sujets. Elle s'occupait d'eux avec amour, dédiant sa vie à leur bien-être, ne comptant pas ses heures de travail pourvu que leur bonheur soit complet.

Elle gérait son royaume avec fermeté, rejetant toute dépense inutile afin que son domaine prospère malgré des temps difficiles.

Un jour de printemps, alors qu'elle sortait de son château, un manant l'aborda :

  • - Bien le bonjour, ma reine.                               
  • - Bonjour mon brave, lui sourit la reine car elle était fort aimable.
  • - Où allez-vous donc, de si bon matin ? s'enquit-il poliment.
  • - Je m'en vais au marché quérir quelques produits frais pour nourrir mes sujets.

A ces mots, le paysan s'écria joyeusement :

  • - C'est la providence qui m' envoie ! Pourquoi abîmer vos si jolis souliers et risquer quelque mauvaise rencontre dans ces bois mal famés ? Regardez ce que je vous apporte !

L'homme fit un geste en direction de sa charrette. Curieuse, la reine s'approcha et découvrit, émerveillée, quantité de pommes, carottes, pommes de terre, produits qu'elle s'apprêtait à ramener du marché, à la seule force de ses bras.

  • - Oh ! s'exclama-t-elle, quels beaux fruits ! Quels légumes extraordinaires !
  • - Je ne vous le fais pas dire, renchérit le coquin sentant la bonne affaire. Voyez comme ils sont appétissants ! Ils proviennent de mes champs, ramassés de ce matin.
  • - Comme ils sentent bon ! Comme ils sont gros ! admira la gentille reine.
  • - Pour sûr ! C'est que je n'utilise que de l'engrais naturel, qui provient de mon bon vieux cheval que voici.

La reine pinça discrètement les narines : Il y a des sujets que l'on n'aborde pas devant une dame ! Néanmoins, celle-ci pardonna son manque de délicatesse au manant, car loin d'être stupide, notre majesté saisit cette occasion pour s'éviter le pénible trajet jusqu'au marché et ainsi venir en aide à une pauvre âme. Aussi, se laissa-t-elle convaincre d'acquérir quelques 50 kilos de pommes de terre, 10 de carottes, 15 de pommes d'espèces variées, et 25 d'oranges. Prise d'un doute, elle fit cependant la remarque que les quantités lui semblaient un peu disproportionnées car son royaume ne comportait, en tout et pour tout, que cinq sujets...

  • - Pensez-vous ! C'est qu'ils se conservent très bien mes produits ! Vous en avez pour des mois avant qu'ils ne se gâtent !

Rassérénée, la noble dame paya (un peu cher tout de même), ravie d'avoir autant de provisions.

 

Le soir venu, le roi, son époux, rentra de la chasse, harassé. La reine s'empressa de lui narrer son aventure. Le roi, croyant à une plaisanterie, s'amusa beaucoup et s'émerveilla de l'ingéniosité de sa femme pour le dérider. Il rit moins lorsqu'il devina que son épouse, elle, ne badinait pas:

  • - Ma chère, dit-il enfin, il me semble bien que vous vous êtes fait rouler dans la farine et de belle manière. Qu'allons-nous faire de tout cela ? En outre, dois-je vous rappeler que vos sujets et vous-même ne raffolez pas des pommes ? Quant à combler vos extravagantes dépenses, mon amie, me voilà contraint de retourner à la chasse dès demain matin !

Vexée, la reine rejoignit ses appartements et bouda.

 

Les semaines passèrent. Les fruits et les légumes pourrirent plus vite qu'ils ne furent mangés malgré les efforts de la bonne reine pour les accommoder différemment chaque jour. Plusieurs reines de ses amies, la voyant dans l'embarras, la soulagèrent de quelques kilos mais cela ne suffit pas. Même la bonne fée, sa marraine, ne put rien pour elle.

La noble dame jura que l'on ne l'y reprendrait plus et tenta d'oublier ce fâcheux épisode, mais c'était sans compter les vilaines commères qui, ricanant sur son passage, murmuraient :

  • - Tiens ! Voilà la reine des pommes !

Ce à quoi, d'autres, plus méchantes encore, rétorquaient :

  • - A quand l'impératrice des poires ?

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26 juillet 2010 1 26 /07 /juillet /2010 07:00

ingres-bain-turc.jpg

 

Avec les copines, nous décidons de nous octroyer une journée filles. Comme nous n'avons aucune expérience en la matière (et non, nous ne sommes pas QUE futiles...), on se creuse la cervelle quand soudain, l'une de nous a une idée lumineuse :

  • - Et si on se faisait un hammam !
  • - Oh oui, oh oui, applaudit-on, excitées comme si on allait voir un spectacle de Chippendales.


Flanquées de nos maillots de bain, nous voilà parties pour le Hammam de la Mosquée de Paris, le vrai, l'unique, parce qu'on est partisanes de l'authentique !


Une fois sur place, on cherche l'entrée qu'on imagine un brin luxueuse, quand on nous fait passer par une porte très dérobée (Ah bon ? c'est si confidentiel que ça le hammam ??).

Un peu déconcertées, nous pénétrons dans l'antre du bien-être féminin où nous accueille une matrone qui, devant nos airs d'exilées de la banlieue, lève les yeux au ciel et nous vend, d'emblée, le savon noir, le gant, les p'tites claquettes et tout et tout.

Arrivée au vestiaire, je me mets en quête d'une cabine afin d'enfiler mon maillot à l'abri des regards indiscrets, mais... point de cabine ! Je ne vais pas montrer mon postérieur à tout le monde, si ?! Si...

 

Un rien refroidies par tant de promiscuité, nous plongeons néanmoins dans la vapeur du hammam. Gasp ! Nous ne sommes pas seules. Sous nos yeux, des grappes de femmes se pavanent à moitié nues, parfaitement à l'aise. Certaines se frictionnent entre elles, d'autres se coiffent...

Avec les copines, on se jauge. On s'aime beaucoup, mais de là à se frotter le dos, euh...

 

Nous déposons avec délicatesse nos serviettes sur la pierre (c'est normal que les murs s'effritent ?) avant de s'installer et de jacasser, tout en cuisant à la vapeur.

  • - Peut-être qu'on devrait enlever notre soutif ? avance timidement Marion.
  • - Hé ! On n'est pas obligées ! On fait comme on veut ! répond Stéphanie, rebelle.
  • - T'as raison ! je réplique, avant d'ajouter : On a quand même l'air débile...genre les nanas coinços...

Et comme on n'est pas coinços du tout, clac, on fait péter le soutif !

Aaaaaah....On se sent tout suite plus détendue.


Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Il fait chaud, non ?

  • - On va se faire gommer, il paraît que ça rend la peau toute douce.


Nous nous avançons en rangs serrés vers la table de gommage, laquelle, compte tenu de son état, mériterait aussi un ravalement de façade.

Mon regard est attiré par un sceau où patauge une armée de gants usagés dans une eau brunâtre, maculée de peaux mortes. Yerk !

La gommeuse en chef m'ordonne de m'allonger et commence à me frotter, que dis-je, m'arracher l'épiderme. Devant, derrière, sur les côtés, ouf, c'est terminé. Elle me fait signe de passer à la douche - ah ? Ca aussi, c'est collectif ? -  me rend mon gant que je planque aussitôt...où je peux : C'est pas possible ! C'est à moi ce machin immonde ?


Les filles arrivent, trop souriantes pour être honnêtes :

  • - C'était bien, hein ?
  • - Dé-li-cieux ! dis-je, au moins aussi franche qu'elles, notant au passage leurs vains efforts pour dissimuler l'éponge douteuse dans leur dos.

 

Devant la douche, les Trois Grâces s'interrogent :

  • - T'as du savon ? Quelqu'un a pensé au shampooing ?
  • - Ben non. Et toi ?
  • - On m'avait pas dit...

Même pas honteuse, je fais appel à la générosité d'une habituée qui nous prête, moqueuse, toute la panoplie. A ce stade, le hammam au complet est déjà au courant que trois oies se baladent en liberté, alors...

On finit notre virée par un massage. J'ai payé pour vingt minutes, mais au bout d'un quart d'heure, la masseuse me renvoie parce qu'elle est épuisée...

 

J'attends les filles à l'extérieur (qui, elles, bénéficient d'un peu de rab) tout en sirotant un thé à la menthe lorsqu'une femme m'interpelle :

  • - Vous venez du hammam ?
  • - Oui.
  • - C'est bien ? Comment ça fonctionne ?

 

Pfff... Y'en a, j'vous jure, faudrait qu'elles sortent un peu le Dimanche !

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 07:00

Avez-vous remarqué comme la vision d'une copine enceinte déclenche instantanément, non pas des contractions, mais une flopée de souvenirs de l'Association des Vétéranes des Salles d'Accouchement ? Surtout si la copine en question en est à sa première grossesse, terrorisée par ce qui l'attend...

Chacune y va de sa petite anecdote, entre film d'horreur et thriller à rebondissements, laissant notre pauvre ingénue se décomposer peu à peu jusqu'à qu'une âme faussement compatissante lâche :

  • - Oh non, arrêtez ! Vous lui faites peur ! Rassure-toi, ça se passera très bien ! Et puis, maintenant qu'il y est, t'as plus le choix, il faut bien qu'il sorte !!

Et toutes de nous esclaffer sur cette blague que nous trouvions, à l'époque, du dernier mauvais goût, mais, depuis, nous sommes passées, sans complexe, de l'état de primipare innocente à celui de multipare aguerrie.

Une sorte d'hystérie générale s'empare de nous. Tour à tour, nous évoquons nos souvenirs de campagne, en en rajoutant trois tonnes pour leur montrer à quel point nous avons agi en véritable héroïne, serrant les dents, surmontant stoïquement une douleur inhumaine, terminant notre récit par un énigmatique : « Tant qu'on l'a pas vécu, on ne peut pas comprendre... ». Et de glisser un regard entendu vers le ventre mûr de la future accouchée défaillante qui souhaite plus que tout quitter cette meute de pondeuses excitées.

Rien à faire, la basse-cour fait bloc, encerclant la victime, sans échappatoire possible. Pas une ne viendra la sauver :

  • - Et tu as pris combien de kilos ? commence la première.
  • - Ah oui ! Quand même ! continue la seconde.
  • - Ben dis donc, t'es pas sortie d'affaire..., renchérit la troisième.
  • - Surtout que t'es plutôt de nature « généreuse »..., fait la quatrième qui ajoute, assénant le coup de grâce : « Fais gaffe aux vergetures, ça tue ! ».

 

La pauvre petite est tellement effondrée que, pour un peu, elle en perdrait les eaux ! Mais, refusant de capituler devant ce club ultra-fermé qui l'accueillera en son sein, elle le sait, dès qu'elle aura enfanté, ses pensées vengeresses s'envolent vers le responsable de son état actuel, des souffrances intolérables à venir et des futures années de vains régimes.

Surtout que les péroreuses, voyant qu'elles ont sans doute poussé le bouchon un peu trop loin, orientent subtilement la conversation vers le deuxième sujet digne de leur attention : Le géniteur.

Et le débat reprend de plus belle sur l'inutilité avérée d'un tel énergumène en salle d'accouchement. Entre ceux qui tombent dans les pommes à la première contraction, ceux qui répètent stupidement : « Fais le petit chien » alors qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent vu qu'ils n'ont pas assisté aux séances de préparation à l'accouchement ; et ceux qui préfèrent se ronger les ongles dans le couloir parce que « Non, vraiment, chérie, c'est au dessus de mes forces, j'ai peur que l'image de la femme ultra-sexy que tu es à mes yeux n'en soit ternie à jamais. », les langues se délient sous un déluge d'applaudissements.

 

Dans quelques semaines, notre mignonne primipare rejoindra triomphalement le clan des vétéranes et, sous l'œil terrorisé de la nouvelle novice, n'épargnera aucun détail sur cet évènement qui a fait d'elle « une femme qui sait... ».

 

Sauf que nous, on n'est pas dupes : On a toutes demandé la péridurale qu'un gentil anesthésiste nous a posé dès que la douleur a atteint le niveau 1 sur 10, on a accouché avec le sourire et on a eu droit à une jolie petite chambre individuelle.

Et pour celles qui ont véritablement éprouvé les douleurs de l'enfantement, elles ne font pas partie de notre clan, on a trop peur de ce qu'elles pourraient nous raconter !

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 07:00

Qui ne connaît pas cette petite boule insidieuse qui se glisse au creux de l'estomac le Dimanche soir à partir de 18 heures ?

 

Ca commence dès l'enfance.

Au moment d'aller se coucher, une frimousse malheureuse pointe son nez, les mains sur l'estomac :

- Maman, j'ai mal au ventre...

On tâte, on ausculte, redoutant la gastro, l'appendicite ou autre bactérie qui va nous gâcher le début de semaine (déjà qu'on n'était pas d'humeur...). Mais non, rien, que dalle, on finit par se dire que c'est une ruse pour s'endormir dans le lit de papa-maman et on renvoie illico le petit futé dans son dodo douillet, histoire de profiter de notre soirée jusqu'à minuit, parce que c'est encore le week-end.

 

Soudain, l'illumination ! Et si la petite boule s'était invitée dans le bidon de notre bébé ?? Quoi, déjà ? Impossible ! A leur âge, no stress, on rigole avec les potos à l'école, on apprend un peu avec la maîtresse et on a trois fois rien comme devoirs vu que c'est interdit par l'Education Nationale !

Pourtant, on s'interroge : S'il est prouvé que les enfants sont plus précoces que nous au même âge, il est donc logique qu'ils le soient en « petite boule ». On rappelle manu militari notre chérubin atteint du virus du Dimanche soir, et on applique la formule « Dialoguez avec vos enfants, ils peuvent comprendre » prônés par les pédopsychiatres (et oui, encore eux !!!).

 

Le petit arrive, un peu vert il est vrai, on le fait asseoir et on se met en devoir de lui expliquer la vie :

- Mon chéri, ce que tu éprouves en ce moment au creux de ton estomac est le fruit d'un état momentané de stress psychologique. Ceci se traduit par des symptômes physiques tels que les maux de ventre, la migraine, ou bien parfois l'insomnie. La cause se trouve dans ton subconscient qui t'envoie un message, conscient cette fois-ci, de ton mal être. Néanmoins, tu as les capacités intellectuelles de combattre ce passage à vide, tu...

A ce moment-là du discours, le visage de notre garçon vire au vert olive. Sans prévenir, il vomit tout ce qu'il peut sur son pyjama, ce qui fait bien rigoler le père qui, pas plus que le fils, n'a rien capté à nos explications.

Néanmoins, on soutient que les vomissements peuvent aussi être révélateurs de sa détresse psychologique, qu'un tel acte n'est pas anodin et qu'il faut consulter un spécialiste sans tarder !

 

Le père tente de nous calmer, nous assoit à côté du fiston - enfin, pas trop près quand même, parce qu'il ne sent vraiment pas bon - et nous assène la terrible vérité :

- On reparlera de ta théorie dans quelques années. Je te rappelle que le névrosé en question à deux ans et demi, qu'il ne va pas encore à l'école, qu'il est gardé, chez lui, par une gentille nounou, donc, côté détresse psycho-machin, tu repasseras...

Mais, je suis d'accord avec toi : Si les symptômes persistent, on l'emmènera chez le pédiatre !

 

On ne dit rien, on nettoie le vomi, on couche le malade avec une dose d'anti-vomitif, se lamentant silencieusement que personne n'ait pensé à soulager notre petite boule à nous.

Car moi, j'ai le blues du Dimanche soir...

 

En été, point de nouveaux textes (ou presque) mais quelques rediff...

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 07:00

aisselle.jpegL’hiver s’est enfin éloigné et avec lui nos jérémiades quotidiennes : « J’ai trop froid. Encore de la neige ! J’ai un orteil gelé ! Tu parles d’un réchauffement climatique ! ».

Le printemps a fait un petit tour et puis s’en va, nous laissant insatisfaits : « C’est Novembre en Mai ! Sandales ou bottes, que choisir ? Les Saintes Glaces  késako??" (mais  non, les Saints de Glace, merci Sandra!)

L’été est en route avec un avant-goût de canicule : « La chaleur me tue ! Vivement un peu de fraîcheur… »

 

Mais surtout, surtout, avec l’été, nos vos corps livrent des secrets intimes qui, parfois, feraient bien de le rester ! Des effluves s’échappent de notre votre organisme, lesquelles sont loin de ressembler à celles des grands parfums (même si, lorsqu’on sait quels composants sont nécessaires à leur élaboration, on est en droit d’avoir une petite moue de dégoût…)

 

Déjà qu’on avait à supporter l’haleine putride de notre collègue de gauche – ou de droite, je ne fais pas de politique ! -, en été, voici que vient s’ajouter celle de sa transpiration ! Avec l’image en plus !

 

C’est avec une appréhension justifiée qu’on le – ou la, je ne suis pas sexiste ! -  voit surgir à notre hauteur, la bouche ouverte sur ses chicots, les aisselles fortement humidifiées formant des auréoles qui s’élargissent à mesure qu’il approche. On a beau se dire que ce n’est pas de sa faute, que ses glandes sudoripares sont en pleine ébullition, une tentative irrépressible de fuite nous assaille mais, tel le prédateur avec sa proie, il s’avance inexorablement jusqu’à nous accoler au mur. Sa face, déjà bien rouge, se congestionne sous l’effort, des gouttes apparaissent sur son front, elles dégoulinent lentement au coin de l’œil, descendent doucement le long de sa joue, atteignent la mâchoire, font une courte halte avant de se laisser choir… sur notre main !

 

Alors qu’on était en apnée pour échapper à l’insupportable fumet, on lâche un « Oh ! » de surprise prenant en plein nez l’infection pestilentielle !

Une deuxième goutte empruntant joyeusement le sillon creusé par la première, la panique nous gagne déclenchant un mouvement de défense spontané : Les deux mains en avant, on repousse l’agresseur – non, décidemment, je suis sexiste, ce ne peut-être qu’un homme ! - s’imbibant ainsi de sa sueur qui, entre temps, a inondé le torse de l’animal!

 

Toutefois, le pire reste à venir, car, si l’on peut se soustraire au bouquet de cet importun, il n’en va pas de même de la promiscuité imposée des transports en commun que l’on doit emprunter pour atteindre notre douche…

 

Si, le matin, une telle expérience est à peu près supportable, à l’heure de la sortie des bureaux, des centaines de transpirants en nage inondent les wagons et, dès la fermeture des portes, nous voici coincée dans un sauna improvisé aux relents corporels très éloignés de la senteur délicate du jasmin en fleur.

Une multitude de nuques humides, de mains moites, de pieds mouillés envahissent l’espace, incommodant sans complexe nos narines délicates.

 

Et que dire de cette femme dont nous apercevons le reflet dans la vitre !

Elle avait pourtant l’air de se tenir lorsqu’elle a pénétré dans la rame saturée ! Pourtant, au bout de deux stations à peine, nous assistons à l’humidification de ses racines, le fond de teint malmené se liquéfie sans retenue, les paupières s’agitent frénétiquement au risque de souiller son visage de quelques traces de mascara. Ses aisselles fraîchement rasées du matin, déodorisées d’un produit « spécial-anti-perspirant-efficacité-24-heures-garantie » commencent elles aussi à donner des signes d’abandon.

D’un discret mouvement de la tête, elle approche son appendice de la zone à risque, inspire par à-coups, constate, horrifiée, que son produit miracle a fait long feu et que ses glandes sudorales sont à la fête !

Nous lui trouvons la mine bien pitoyable à se renifler ainsi et rions sous cape de la voir se noyer comme les autres dans un océan d’odeurs suspectes !

 

D’ailleurs, cela nous incommode grandement, nous nous éloignons autant que possible de cette source d’exhalaison (qui, étrangement nous semble familière…) mais la puante nous suit, ne nous lâche pas du regard et va même jusqu’à imiter le moindre de nos gestes.

 

Serait-ce possible que…. ?

Non ! Pas nous !!

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31 mai 2010 1 31 /05 /mai /2010 07:00

picsou.gifQuand j’étais une petite enfant, je n’aimais guère les bandes dessinées. Toutefois, il en était une qui faisait exception, ou plutôt, j’étais charmée par l’un de ses héros.

Plus tard, je me suis passionnée pour un des personnages de Molière et me suis délectée lorsqu’il fut joué par Louis de Funès. Que voulez-vous, je me sens assez proche de certains de leurs traits de caractère…

 

J’essaie tant bien que mal de faire taire ces désagréables penchants, mais, par un fait exprès, ceux-ci font irruption, une fois l’an, tel un volcan islandais au nom imprononçable.

 

C’est là que l’on mesure que le temps passe bien trop vite car il me semble que c’était hier que je remplissais ma déclaration d’impôt 2008…

 

Dès que l’on prononce le mot « impôt », mon pouls s’accélère, la rougeur envahit mon visage, la fumée me sort par les naseaux et je grogne en montrant les dents. Car, comme Picsou et l’Avare avant lui, je suis assise sur mon tas de sous et mets au défi quiconque aurait l’outrecuidance d’en retirer la moindre piécette.

 

Mais le premier coup de bâton ne vient pas de l’Inspection Générale des Impôts, oh non, il provient d’un être proche, à qui j’ai donné ma confiance – entre autres ! -, avec lequel j’ai fait cause commune de deniers… Depuis le temps, je devrais savoir que lorsqu’il m’attache pieds et poings liés à la chaise du bureau, ce n’est pas pour m’initier à un nouveau jeu mais pour refaire une partie de :

  • -         Sors ton chéquier ma poule, ça va saigner !

 

Le mine concentrée et le sourcil froncé, il sort de toutes parts des dossiers volumineux, me délie les mains et me somme gentiment de ne pas la ramener :

  • -         Commence pas à m’engueuler, les impôts, c’est pas moi qui les ai inventés, plus vite ce sera fait, plus vite tu oublieras !

 

Oublier, oublier, c’est vite dit !

 

Déjà, moi, la case TK 22, je ne la trouve pas, je ne sais pas ce qu’il faut y mettre et au-delà de deux chiffres, cela commence à me donner des envies de cogner ! La seule partie qui est à peu près intéressante, c’est celle des déductions, des exonérations, des abattements, encore qu’à mon avis, elle mériterait d’être un peu plus conséquente pour que je puisse abattre les trois jeans que Gremlin Mâle a troué, les 15 paires de chaussures que Grande Gremlin a usé, les deux cafetières qui m’ont lâchées et aussi, on devrait me reverser une petite prime pour ne pas avoir contribué à augmenter le gouffre de la sécu !! Au lieu de quoi, après 2h30 de :

  • -         « Donne-moi la dernière fiche de paie.
  • -         J’trouve pas !
  • -         Mais là !!! Elle est sous ton nez !
  • -         Oh, ben, si c’est comme ça, t’as qu’à le faire toi-même !
  • -         Ouais… Ca revient au même…
  • -         Hé ho ! Je ne demande pas de récurer les toilettes, alors me demande pas de faire les impôts !
  • -         Je ne vois pas le rapport…
  • -         Moi non plus si ! Très bien même ! »

Cette saleté de feuille est enfin remplie et, comme je suis masochiste, je demande à Mr Gremlin d’appuyer sur la touche « Calculer votre impôt ».

 

Un hurlement de bête qu’on achève s’échappe de ma gorge et, alors que je ne peux décemment pas jeter l’ordinateur par terre, je me tourne vers l’unique responsable :

  • -         Eh ben, c’est encore de ta faute ça !
  • -         Dis-donc, il me semble que tu y es aussi pour quelque chose non ?

Ahhh, la mauvaise foi masculine : Depuis quand une femme entretenue devrait-elle payer des impôts ????

 

PS : Il serait de bon augure que le « Trésor Public » changeasse de nom, car, s’il était vraiment public, il serait aussi à moi !


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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 07:00

orage.jpg

19H30

  • -         Maman, tu as vu les gros nuages là ?
  • -         Ah ouais, dis-donc, ils sont drôlement gros… et affreusement noirs… et terriblement menaçants…
  • -         Tu as peur ?
  • -         Mais non… Ta mère n’a peur de rien !

 

20H15

  • -         Allô, mon chériiiiii ? Ca vaaaaa ?
  • -         Super ! Il fait un temps magnifique, on va bientôt aller dîner.
  • -         Ah… Tu rentres bientôt ?
  • -         Pas avant deux jours comme prévu, pourquoi ?
  • -         Ben parce qu’ici, il y a un gros orage qui se prépare, tu vois, et, euh…, les gremlins ont peur et réclament leur papa…
  • -         C’est même pas vrai !! Maman, elle raconte des carabistouilles ! On n’a même pas peur !
  • -         Taisez-vous !! Je sais parfaitement que vous avez peur, c’est moi qui vous ai fait ! Alors ? Tu rentres, dis, TU RENTRES ????
  • -         Mais ma chérie, même si je le voulais, je ne pourrais pas faire plus de 1 000 kilomètres en une demi-heure ! Allez, ce n’est pas un petit orage de rien du tout qui te panique à ce point, si ?
  • -         D’abord, ce n’est pas un petit orage de rien du tout !!! Il y a plein d’éclairs, les nuages sont tellement noirs qu’on se croirait en pleine nuit, bon d’accord, c’est le soir mais si on était en journée, ce serait comme si on était la nuit !
  • -          ?!!
  • -         Et puis, t’es jamais là quand on a besoin de toi !!!

 

20H45

  • -         Salut Marion ! T’as vu cet orage ? Dingue non ?
  • -         Oh ouais, j’adore !
  • -         Ah ? Tu n’as pas peur ?
  • -         Tu rigoles !! Pourquoi, t’as les jetons ?
  • -         Moi ?? Non, non, tu penses… Mais les gremlins sont terrorisés ! J’en ai un de planqué sous la table, l’autre dans le placard et le troisième dans la baignoire, et avec ça, le mec inutile qui leur sert de père est en vadrouille ! Au fait, il est là Paul ?
  • -         Paul ? Ben oui, on s’apprête justement à se faire un vidéo tranquilou tu vois ?
  • -         Euh… Tu pourrais me le prêter pour quelques heures ?
  • -         Hein ?! Mais pourquoi faire ??
  • -         Pour qu’il reste jusqu’à ce que je les gremlins s’endorment…
  • -         Mais tu es là toi ! Et puis, on vient de commencer le film…
  • -         Merci, Marion, merci !!! La prochaine fois que t’auras une souris dans ton garage, tu pourras toujours courir pour que je vienne mettre une tapette !
  • -         Mais qu’est-ce que tu racontes, je n’ai pas de garage !

 

21H00

  • -         Maman, il faudrait peut-être qu’on se couche, il y a école demain.
  • -         Tu vois ma chérie, comme je suis une super maman, je vous donne la permission de regarder un film ! Cool non ?
  • -         Non maman, pas cool ! J’ai une interro demain, Petite Gremlin s’est endormie sur le canapé et Gremlin Mâle rampe par terre tellement il est crevé ! Qu’est-ce qu’il se passe maman ? C’est l’orage ? T’as peur ?
  • -         Ah mais ! Est-ce que j’ai l’air d’avoir peur ? Et puis, qu’est-ce que tu fais encore debout ? Va te coucher !

 

21H15

« Non, je n’ai pas peur, non je n’ai pas peur, non je n’ai pas peur…. Aaaaaah ! Qu’est-ce que c’est, qu’est-ce que c’est ??? Les plombs vont sauter, ça c’est sûr ! Où est la lampe torche ? Où est cette p***** de lampe ? Ah la voilà ! Nom de D***, il n’y a plus de piles !

Ok, ok, on se calme… Je vais regarder la télé, ça me détendra… Non, non, pas la télé, risque d’implosion ! Bon, bon, bon, je vais bouquiner au lit, ça va m’endormir… »

 

23H00

« Je ne dors pas, je ne dors pas, je ne dors pas ! J’ai la trouille, j’ai la trouille, j’ai la trouille ! »

 

23H01

  • -         Grande Gremlin, Grande Gremlin ?
  • -         Hein ? Quoi ? Maman ? Pourquoi tu me réveilles ?
  • -         Je ne te réveille pas ma chérie, tu as fait un cauchemar…
  • -         Mais non, je n’ai pas fait de cauchemar… Laisse-moi dormir…
  • -         Non, non, non, je t’assure, c’était un horrible cauchemar, tu as tellement hurlé que tu m’as réveillée. Allez, viens dormir avec moi, tu seras mieux, je vais te protéger…
  • -         Maman, j’ai sommeil, laisse-moi…
  • -         TU VIENS TOUT DE SUITE DANS MON LIT, JE TE DIS QUE JE VAIS TE PROTEGER !!!!

01H32

  • -         Maman, arrête, tu me colles !

 

02H16

  • -         Maman !! Tu me pinces !

 

4H56

  • -         Maman, t’es sur moi là !

 

5H07

  • -         Chut Maman, tout va bien, je suis là…

 

Le lendemain matin, la chaîne météo annonçait des orages plus violents encore que la veille.

Dans une maison isolée, un mini-ado affolée envoyait ces quelques mots :

« Papa reviens vite ! Si je passe une autre nuit avec ta femme, je fugue ! »

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Droits d'Auteur

Le principe de la protection du droit d'auteur est posé par l'article L.111-1 du code de la propriété intellectuelle (CPI) «l'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d'ordre patrimonial».

L'ensemble de ces droits figure dans la première partie du code de la propriété intellectuelle qui codifie les lois du 11 mars 1957 et du 3 juillet 1985.

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